V., 10.11.2025. Nassée et fichée – Bruxelles

Grève des enseignants – Action en Front commun, Bruxelles

“Nous nous sommes retrouvé.es à l’appel des syndicats en front commun place X. à 9:30. Cette manifestation contre les mesures prises par le gouvernement de la FWB à l’égard du secteur de l’éducation regroupait majoritairement enseignant•es et collectifs d’étudiant.es.

Environ 700 manifestant.es ont pris la rue à 10:45 de manière pacifique. Le cortège n’était pas long et se déplaçait lentement, ne faisant qu’un seul tour du boulevard en empruntant les trottoirs, la rue et les passage piétonniers.

Alors que les permanent.es des syndicats reçu.es par la ministre n’étaient pas encore sortis de la discussion et que nous les attendions sur la place, la police anti-émeute s’est placée devant le bâtiment. La police a prévenu individuellement quelques manifestant.es (je ne faisais pas partie de ces manifestants prévenus) que le mouvement allait être dissout avec l’utilisation des moyens « spéciaux » et usage de la force.

Les policiers se sont positionnés en rang, matraque et boucliers en avant. Suite à cela, s’est lancé un appel des manifestant.es à quitter les lieux. Alors que le mouvement se dirigeait vers le métro et que les manifestant.es étaient dos aux policiers, ces derniers ont violemment chargé, nous poussant sur la petite ceinture au milieu du boulevard. Nous n’étions plus qu’une centaine.

Une partie du groupe a reussi à traverser le boulevard tandis qu’une vingtaine de civil.es a été nassée sur le terre plein de la petite ceinture, moi y compris. Certaines personnes ont reçu des coups de boucliers et ont été bousculées par les boucliers. Pour ma part, dans la bousculade, je suis tombée au sol avec mon vélo, et mes clés de maison ont été projetées plus loin sur le sol.

Nous avons été amenées vers un endroit isolé et bloqué par des fourgons de police. Nous avons reçu l’injonction de donner notre carte d’identité. Une personne a été violemment agrippée et projetée contre un fourgon, puis forcée à donner sa carte d’identité. Face à cette démonstration de force chacun a obtempéré. J’ai été obligée d’être photographiée avec ma carte d’identité, sans avoir aucune explication du pourquoi.

Alors que nous étions progressivement libérés, nous avons encore subi des menaces de « charge » et de la provocation de la part de la police, alors que nous étions sous le choc, par tous petits groupes de 4, 5 personnes sur le trottoir à l’extérieur de la zone de l’arrestation.

Finalement, c’est aux alentours de 12:20 que toutes les personnes arrêtées ont été libérées.”

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Violences psychologiques

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