29 septembre 2010, Bruxelles
Menacée, insultée, brutalisée, arrêtée et détenue
A. : « Refuser pour une fille d’être palpée par un homme ou protester contre la rudesse du traitement infligé nous a exposées à des coups et des pinces au niveau de la gorge«
No Border Camp – extrait des dizaines de témoignages et plaintes reçus à l’occasion des arrestations arbitraires…
« […] À partir de là, et dès l’arrêt des véhicules à nos côtés le long du trottoir, les agents de la police fédérale belge, pour certains originaire de Anvers, se sont comportés avec nous de façon arbitraire et humiliante, nous menaçant verbalement et physiquement, plaquant nos visages contre le mur et exerçant des pressions physiques sur certains d’entre nous.
Refuser pour une fille d’être palpée par un homme ou protester contre la rudesse du traitement infligé nous a exposées à des coups et des pinces au niveau de la gorge. Les menottes en plastique ont été serrées dans le dos jusqu’au sang de façon à ce que la plupart d’entre nous aient les membres ankylosés. Ils nous ont ensuite assis les uns derrière les autres dans les flaques d’eau, puis ont proféré des insultes et vexations à notre égard pendant près de 45 minutes, tenant des propos injurieux : « Ferme ta gueule !« , « On va faire du sexe avec lui… avec ma matraque » (à propos de moi, en flamand), « Ça fait longtemps qu’elle n’ont pas vu une bite » (aux filles), « Dis au bougnoule de contourner le camion » (à propos d’un passant), « Ici, c’est pas la République, c’est la monarchie. Si ça vous plaît pas, retournez dans votre pays !« , « Tu ressembles à un clochard » (à propos d’un copain), « Je hais les gens qui ne travaillent pas« …
Pour la première fois de ma vie, je me suis mis dans la peau des personnes soumises à l’arbitraire des nazis durant la seconde guerre mondiale, le droit de mort constituant la seule différence notable. Ils nous entouraient tous, en nous insultant et en se moquant de nous […] »
- Témoignage ObsPol