23 janvier 2002, Schaerbeek
23 ans. Abattu de plusieurs balles.
Personnage bien connu de la justice (condamné le 8 janvier 2002 par la 55ème chambre correctionnelle de Bruxelles à cinq ans germes pour un hold-up avec prise d’otages au Delhaize de la chaussée de Ninove à Molenbeek), Karim avait promis de ne jamais se laisser prendre sans résister.
Selon la DH, son interception a été confiée à des « superflics« . Plusieurs équipes sont en embuscade loin d’une planque derrière l’église de la Sainte-Famille, avenue Huart Hamoir. Comme il est réputé y détenir un arsenal – un fusil d’assaut kalachnikov et deux grenades y ont effectivement été trouvées – et comme il vit à l’adresse avec un comparse, il est décidé qu’il ne serait pas intercepté chez lui mais dehors.
Une équipe de l’escadron démarre pour le coincer. Karim, repéré, grimpe et roule sur le trottoir, écrasant au passage le pied d’un membre de l’ESI, qui se considèrent en légitime défense et 4 ou 5 membres du DSU (sur huit avec brassard reconnaissable à participer à l’opération) ont tiré de 10 à 12 coups de feu.
Karim est atteint par quatre balles, toutes de calibre 9 mm para: trois dans le dos, un de face, tous dans le tronc. La tête n’a pas été atteinte. . Il s’écroule, mort, tué net, sur le volant. La BMW va percuter un poteau d’éclairage. Une balle perdue de l’Esi perfore l’écran d’un Bancontact de l’autre côté de la rue. Sans blesser personne. Karim meurt comme Saïd Charki il y a trois ans près de la place Bara, à Anderlecht.
Une dame aurait assisté à la scène depuis le premier étage de son appartement et confirme la version de la légitime défense. Une enquête n’en est pas moins confiée par la juge Cécile Florival à la Crime de la police fédérale.
Karim Cheffou n’avait pas d’arme.