27 mars 2025 – Gand
Entre 18 et 30 ans. Matraquée et arrêtée : entorse au poignet, hématomes aux ovaires
Mobilisation antifa contre la marche « remigration » organisée par la NSV à Ghent
Participante à une contre-action antifasciste, M. et son groupe se font serrer par la police, molester et matraquer. Mais, plus encore que les coups, c’est la peur d’être tombé.e aux mains des fachos qui lui fera craindre pour sa vie : défaut d’identification des flics en civil, look agressif et violences de leur intervention…
« Avec un petit groupe de personnes, on marchait dans la rue X.. On était toustes masqué.e.s et habillé.e.s en noir. Arrivé.e.s au point de rendez-vous, un van noir arrive en trombe sur nous et en sort une dizaine de personnes (expressions de genre masculines, blanches, grandes, avec matraques et masqués). Ils commencent à se jeter sur nous, à nous nasser et à nous matraquer directement, sans prévenir qu’ils sont de la police et sans signe distinctif (complètement en civil).
Je tente de fuir mais une de ces personnes m’attrape par le cou. Ne sachant pas que c’était un policier, je me débats parce que j’avais peur et il me jette au sol. Ma tête a évité le sol parce que je me suis retenue avec mes mains mais il a commencé à me matraquer plusieurs fois au niveau du dos et des hanches. Je me suis du coup retournée vers lui en me protégeant avec mes bras devant mon visage, donc sa matraque a frappé mon avant-bras 2 fois avant qu’il s’arrête.
Puis ils ont reculés, et nous ont demandé de nous mettre en ligne contre la porte de garage qui était là, les mains contre. Au bout de 5 grosses minutes sans savoir quoi faire ou qui ils sont, ils se présentent enfin et sortent leurs brassards.
Par la suite, je me suis faite arrêter par la police locale qui n’était pas encore présente au moment des violences et j’ai été emmenée au commissariat (traitement ok avec elleux).
Compte-rendu de mes blessures : brûlures et plaies ouvertes aux mains, gros hématomes sur ma cuisse gauche, sur mes hanches, sur ma fesse gauche, dans mon dos et sur mon avant-bras droit, plaie ouverte sur mon genoux gauche, douleurs musculaires un peu partout dans mon corps (épaules, dos, cuisses, bras, poignets).
Je voulais aussi ajouter qu’au vu du contexte de l’arrestation (manifestation avec des personnes d’extrême-droite et nazies), j’ai d’abord cru que c’était un groupe d’extrême-droite qui nous attaquait et non pas la police. La violence et la rapidité avec laquelle ils nous attaqué.e.s ne laissaient pas sous-entendre qu’ils étaient de la police et le fait qu’ils ne se présentent pas également. Je ne sais pas s’ils se rendent compte du danger potentiel que ça pouvait représenter pour nous d’être attaqué.e.s par des militant.e.s d’extrême-droite ou si ça faisait partie de leur tactique d’intimidation, mais j’ai vraiment eu peur de ce qu’il allait m’arriver, au point où je me suis dit que j’allais mourir, plus particulièrement au moment où ils nous ont demandé d’attendre en ligne sans les regarder et sans rien nous dire.
C’était aussi violent physiquement que psychologiquement et tout ça pour rien, car on a rien fait. »
Violences physiques
Bousculade / projection | |
Coups de pieds, coups de poings, gifles | |
Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage | |
X | Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e |
Coups sur les oreilles | |
X | Étranglement |
Clés aux bras douloureuses | |
Doigts retournés | |
Arrosage | |
Morsures de chien | |
Pare-chocage (percussion par un véhicule de police) | |
Plaquage ventral | |
Tirage par les cheveux | |
Serrage douloureux des colsons ou des menottes | |
Tirage par les colsons ou des menottes | |
Usage de gants | |
Usage d’arme à feu | |
Usage de « Bean bags » (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb) | |
Usage de FlashBall | |
Usage de grenade assourdissante | |
Usage de grenade de désencerclement | |
Usage de grenade lacrymogène | |
Usage de LBD40 | |
X | Usage de matraques |
Usage de spray lacrymogène | |
Usage de Taser | |
Usage de tranquillisants |
Violences psychologiques
Accusation de trouble à l’ordre public | |
Accusation de rébellion | |
Accusation de coups à agent | |
Accusation de menace à agent | |
Accusation d’injure à agent | |
Menace avec une arme de poing | |
X | Agressivité, manque de respect, insultes |
Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet | |
Prises de photo / empreintes | |
Propos sexistes | |
Propos homophobes | |
Propos racistes | |
Violences de la part de collègues policiers | |
X | Passivité des collègues policiers |
X | Défaut ou refus d’identification des policiers |
Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation | |
Intimidation ou arrestation des témoins | |
Obstacle à la prise d’images | |
Refus de prévenir ou de téléphoner | |
Refus d’administrer un éthylotest | |
Refus de serrer la ceinture pendant le transport | |
Refus d’acter une plainte | |
Refus de soins ou de médicaments | |
Mensonges, dissimulations, disparition de preuves | |
Confiscation, détérioration ou destruction d’effets personnels | |
Déshabillage devant témoins de l’autre sexe | |
Flexions à nu devant témoins | |
Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention | |
Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention | |
Pression pour signer des documents | |
Absence de procès-verbal | |
Privations pendant la détention (eau, nourriture) | |
Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière) | |
Complaisance des médecins | |
Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière) | |
Position inconfortable prolongée |
- Témoignage ObsPol
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- Dernière mise à jour : il y a 5 jours - Publié le