18 octobre 1972, Rue Bara, Anderlecht
Arrếté, condamné et déporté
« Mercredi 18 octobre 1972, 17:30, rue Bara à Anderlecht. Deux véhicules s’arrêtent à la hauteur de Mohamed Soussi. Plusieurs hommes armés en descendent et enlèvent l’ouvrier marocain.
Le lendemain la police des étrangers tente de l’embarquer de force dans un avion pour Casablanca. C’est un échec. Il est alors emmené en France puis expédié au Maroc.
Dans le quartier de la rue Éloi où vivait la famille Sousi, l’émotion est vive. Le curé fait sonner le glas… La révolte gronde parmi les immigrés de ce quartier pauvre d’Anderlecht.
C’est le ministre socialiste qui a donné l’ordre du kidnapping et du rapatriement. Le prétexte : trafic de drogue. La réalité est toute autre. Mohammed Soussi travaille sur le chantier « Antracite Roton » à Anderlecht. Il gagne 10 000 Frs par mois. Un jour, il commet une erreur : cédant à la demande d’un patron de café indicateur de police, l ramène 100gr de kif du Maroc.
Pour ce délit, il est condamné à 6 mois de prison avec sursis. Mais, quand on est étranger en Belgique, une peine ne suffit pas. Après la condamnation vient l’expulsion.
25 ans plus tard, la drogue sert toujours de prétexte aux violences et aux crimes de la gendarmerie et de la police. Mais aujourd’hui les gendarmes ont décroché leur permis de tuer à vue. La double peine : c’est la mort avant le jugement. Les rues d’Anderlecht sont toujours dévastées. Les rires des enfants résonnent toujours contre les mêmes murs en ruine. Le Ministre est toujours socialiste. Il ne s’appelle plus Alfons Vranckx mais Johan Vande Lanotte. »
Violences physiques
Coups de pieds, coups de poings, gifles | |
Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage | |
Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e | |
Coups sur les oreilles | |
Étranglement | |
Clés aux bras douloureuses | |
Doigts retournés | |
Arrosage | |
Morsures de chien | |
Pare-chocage (percussion par un véhicule de police) | |
Tirage par les cheveux | |
Serrage douloureux des colsons ou des menottes | |
Tirage par les colsons ou des menottes | |
Usage de gants | |
Usage d’arme à feu | |
Usage de « Bean bags » (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb) | |
Usage de FlashBall | |
Usage de grenade assourdissante | |
Usage de grenade de désencerclement | |
Usage de grenade lacrymogène | |
Usage de LBD40 | |
Usage de matraques | |
Usage de spray lacrymogène | |
Usage de Taser |
Violences psychologiques
Accusation de trouble à l’ordre public | |
Accusation de rébellion | |
Accusation de coups à agent | |
Accusation de menace à agent | |
Accusation d’injure à agent | |
Menace avec une arme de poing | |
Agressivité, manque de respect, insultes | |
Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet | |
Propos sexistes | |
Propos homophobes | |
Propos racistes | |
Violences de la part de collègues policiers | |
Passivité des collègues policiers | |
Défaut ou refus d’identification des policiers | |
Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation | |
Intimidation ou arrestation des témoins | |
Obstacle à la prise d’images | |
Refus de prévenir ou de téléphoner | |
Refus d’administrer un éthylotest | |
Refus de serrer la ceinture pendant le transport | |
Refus d’acter une plainte | |
Refus de soins ou de médicaments | |
Mensonges, dissimulations, disparition de preuves | |
Déshabillage devant témoins de l’autre sexe | |
Flexions à nu devant témoins | |
Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention | |
Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention | |
Pression pour signer des documents | |
Absence de procès-verbal | |
Privations pendant la détention (eau, nourriture) | |
Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière) | |
Complaisance des médecins | |
Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière) | |
Position inconfortable prolongée |
- Récit anonyme publié par Stuut à l’occasion de la Journée contre les violences policières
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- Dernière mise à jour : il y a 1 an - Publié le