23 février 2018, aire d’autoroute de Bertem, Bruxelles
Mis en joue et assommé à coups de crosse
À l’époque des faits, la menace terroriste était en niveau 4 en Belgique : les policiers sont autorisés à rentrer chez eux avec leur arme de service.
Trois policiers rentrent du boulot après leur service. Sur l’autoroute, ils se disputent avec les trois occupants d’une camionnette. Après quelques gestes – les policiers affirment qu’ils ont montré leur brassard de police – la camionnette a pris la direction d’un parking situé sur l’autoroute à Bertem.
Bagarre entre les policiers et les occupants de la camionnette. Un des flics sort son flingue et pointe les 3 hommes puis frappe l’un d’eux avec la crosse de son arme, pour « calmer le jeu« .
La version de la justice
Le policier de 41 ans est d’abord relaxé, puis, 5 ans après les faits, la Cour d’appel de Bruxelles rend un verdict définitif et condamne le policier à huit mois d’emprisonnement effectif :
“Un excès de violence policière non autorisé, utilisant une arme de service armée, en civil, et sans légitimation pour déclarer sa qualité de policier, représente un grand danger pour l’ordre et la sécurité publics et dénote un grave détournement de la fonction de policier.”
Bien que condamné à une peine d’emprisonnement effective, l’officier purge actuellement sa peine sous surveillance électronique via un bracelet à la cheville. D’après les informations de HLN, le policier condamné est toujours employé par la zone de police de Bruxelles-Ouest. Il y distribue depuis des années des amendes à ceux qui enfreignent le code de la route, notamment à Koekelberg, Berchem-Sainte-Agathe et Molenbeek-Saint-Jean.
De son côté, la zone de police précise que l’agent n’est pas en service actuellement. Mais d’après HLN, l’homme serait seulement “en congé” pour le moment. Une procédure disciplinaire a été ouverte en interne et l’agent risque diverses sanctions, allant d’une perte de salaire à un licenciement définitif.
La zone de police n’a pas donné plus de détails sur la durée de la peine du policier. On ne sait pas combien de temps il devra porter son bracelet électronique. “Nous ne sommes pas au courant de l’application de la sanction”, fait savoir la zone de police.
Violences physiques
Bousculade / projection | |
Coups de pieds, coups de poings, gifles | |
Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage | |
Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e | |
Coups sur les oreilles | |
Étranglement | |
Clés aux bras douloureuses | |
Doigts retournés | |
Arrosage | |
Morsures de chien | |
Pare-chocage (percussion par un véhicule de police) | |
Plaquage ventral | |
Tirage par les cheveux | |
Serrage douloureux des colsons ou des menottes | |
Tirage par les colsons ou des menottes | |
Usage de gants | |
X | Usage d’arme à feu |
Usage de « Bean bags » (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb) | |
Usage de FlashBall | |
Usage de grenade assourdissante | |
Usage de grenade de désencerclement | |
Usage de grenade lacrymogène | |
Usage de LBD40 | |
Usage de matraques | |
Usage de spray lacrymogène | |
Usage de Taser | |
Usage de tranquillisants |
Violences psychologiques
Accusation de trouble à l’ordre public | |
Accusation de rébellion | |
Accusation de coups à agent | |
Accusation de menace à agent | |
Accusation d’injure à agent | |
Menace avec une arme de poing | |
Agressivité, manque de respect, insultes | |
Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet | |
Prises de photo / empreintes | |
Propos sexistes | |
Propos homophobes | |
Propos racistes | |
Violences de la part de collègues policiers | |
Passivité des collègues policiers | |
Défaut ou refus d’identification des policiers | |
Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation | |
Intimidation ou arrestation des témoins | |
Obstacle à la prise d’images | |
Refus de prévenir ou de téléphoner | |
Refus d’administrer un éthylotest | |
Refus de serrer la ceinture pendant le transport | |
Refus d’acter une plainte | |
Refus de soins ou de médicaments | |
Mensonges, dissimulations, disparition de preuves | |
Confiscation, détérioration ou destruction d’effets personnels | |
Déshabillage devant témoins de l’autre sexe | |
Flexions à nu devant témoins | |
Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention | |
Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention | |
Pression pour signer des documents | |
Absence de procès-verbal | |
Privations pendant la détention (eau, nourriture) | |
Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière) | |
Complaisance des médecins | |
Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière) | |
Position inconfortable prolongée |
- 00.08.2023 – Condamnation par la Cour d’appel de Bruxelles à 8 mois d’emprisonnement
- 00.00.0000 – Relaxe du policier par le tribunal
- 23.02.2018 – Agression
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- Dernière mise à jour : il y a 6 mois - Publié le