Chez nous, en novembre et décembre 2014 une grande place de l’actualité se rapportait à une série de grèves de grande importance, l’une, le 6 novembre a fait parler d’elle en particulier par les heurts police contre manifestants en fin de manifestation.
Les médias ont couvert largement les violences qui avaient été commises à l’encontre de policiers, dont une centaine fut blessée.
Peu ou rien ne fut évoqué à propos de violences subies par des manifestants ou simples passants de la part des forces de l’ordre. C’est ainsi qu’un photographe fut matraqué à deux reprises par les forces de l’ordre, bien qu’il eut les mains en l’air avec un boîtier dans chaque main, qu’il ne fut pas vêtu de la même façon que les dockers et qu’il ait informé les forces de l’ordre de son statut de journaliste.
Un autre témoignage d’un observateur des mouvements sociaux dans le cadre de ses activités professionnelles rapporte qu’en fin de manifestation son attention a été attirée par les faits violents qui se déroulaient. Il précise qu’à aucun moment, il n’a été menacé par les policiers ni par les différents acteurs (dockers ; manifestants ; casseurs ou curieux) actifs sur les lieux.
Après une charge, un groupe de policiers se dirigeait vers l’entrée d’une rue pour la fermer. Bien que l’observateur ait marqué son accord au policier de quitter les lieux et qu’il se soit dirigé vers la rue X pour partir, le policier se mit à courir vers lui pour le heurter violemment d’une de ses mains et de son bouclier. Il a ensuite poursuivi la personne et lui a asséné un fort coup de matraque sur la tête, lui faisant perdre connaissance tandis que du sang lui coulait de la tête. Hospitalisé, le manifestant a reçu un certificat d’arrêt de travail de deux semaines.
- Belga / Photo News