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Observatoire des violences policières en France
Police Violence Observatory USA
16.12.2020 – La « nasse » examinée devant le Conseil constitutionnel en Question Prioritaire de Constitutionnalité
La conformité à la constitution de la technique employée par les forces de l’ordre visant à encercler puis détenir des manifestants a été portée par la Cour de cassation devant le Conseil constitutionnel en marge d’un recours pour « atteinte arbitraire à la liberté » et « entrave aux libertés d’expression et de manifestation » par un collectif de citoyens et d’ONG en 2011.
Alors que le nassage (Kettling en anglais) est devenu pratique courante ces derniers années, non seulement en France mais chez nos voisins belges, cette QPC mérite toute l’attention de la société civile dans son ensemble, à l’heure où de plus en plus de citoyens descendent dans la rue pour défendre leurs droits et leurs libertés, et où les heurts avec les forces de l’ordre se multiplient.
[Lire l’article complet]
11.11.2020 – Intervention de CRS dans un camp à Calais à coups de LBD40 : un Érythréen touché au visage dans un état inquiétant
Encore un triste épisode de la militarisation de la chasse aux migrants. La jeune victime est toujours hospitalisée une semaine après…
Mercredi 11 novembre, 15:00, camp de fortune installé sur un terrain de BMX à Calais. Près de 200 Érythréens y sont installés. Seuls 2 bénévoles du Refugee Info Bus sont sur place quand une compagnie de CRS débarque et empêche les migrants de rentrer au camp et d’accéder aux services de l’association. Mission selon la Préfecture : « sécuriser une intervention de sapeurs-pompiers pour porter assistance à un migrant blessé. »
15:30. Une vingtaine de migrants rejoignent ceux toujours bloqués à l’entrée du camp. Interdite. Bloquée. La tension monte. Les CRS, se disant « victimes de jets de projectiles« , jettent plusieurs grenades lacrymo et bloquent plusieurs migrants entre deux combis.
Selon Amanda, du Refugee Info Bus, les CRS tirent alors sur des personnes bloquées entre les combis. Un Érythréen tombe; blessé. Visé à la face, à moins de 10 mètres. La munition lui a éclaté au visage. On retrouve une douille de LBD40 auprès de lui. Ses camarades supplient les CRS de ne pas le laisser mourir et de les laisser l’emmener à l’hôpital. Amanda et son équipe embarquent la victime dans leur camion. « Les CRS nous ont bloqué et nous ont demandé d’ouvrir la camionnette […] Il était très clair que c’était urgent, car la table dans le fourgon était couverte de sang et sa tête était déformée. »
« La personne blessée était complètement défigurée et méconnaissable. Elle n’arrivait pas à ouvrir les yeux et était couverte de sang. Elle avait une profonde blessure au milieu du front. Un pompier demande au CRS comment la personne s’est blessée. Il lui répond que c’était “surement un caillou d’un de ses compatriotes“« , selon Chloé, de Human Rights Observer. HRO a précisé qu’une saisine de la Défenseure des Droits est « en cours« .
Deux exilés portent leur ami jusqu’à l’ambulance. L’un d’eux est ensuite interpellé par la police nationale. « Formellement reconnu comme étant l’un des auteurs du caillassage », affirme la Préfecture. Jugé au tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer, il a été condamné à sept mois de prison avec sursis. La préfecture précise également que « le préfet a sollicité le directeur départemental de la sécurité publique en lui demandant un rapport très précis sur les faits allégués« .
Une intervention qui dégénère. Pas une première à Calais : Depuis le 21 juillet 2020, HRO explique que ce camp d’Érythréens a fait l’objet de plus de 50 expulsions, dont deux démantèlements d’ampleur, le 21 août et le 29 septembre. À chaque fois, ils reconstituent leur camp. Depuis le reconfinement, migrants et bénévoles témoignent d’une recrudescence des actes de violences et d’intimidation à l’égard de cette communauté.
[Sources : Street Press, The World News, BMFTV]
17.09.2020 – En Allemagne, 12 000 cas de violences policières illégales suspectés par an
Selon une étude non publiée, les violences policières illégales sont beaucoup plus fréquentes en Allemagne qu’on ne le pensait jusqu’ici. C’est le résultat de recherches menées à l’Université de Bochum (DE) , sur lesquelles le magazine politique Kontraste de l’ARD et le magazine Der Spiegel font conjointement rapport. Selon l’étude, il y a au moins 12 000 agressions illégales présumées commises par des policiers chaque année, soit cinq fois plus que le nombre de cas signalés.
Cette projection est basée sur la plus importante étude sur la violence policière en Allemagne à ce jour. Elle a été menée par le criminologue Tobias Singelnstein, professeur à l’université de la Ruhr à Bochum. Plus de 1000 personnes concernées ont participé à l’enquête.
« Sur la base de nos résultats à ce jour, nous pouvons supposer que le champ obscur est plus de cinq fois plus grand que le champ clair que nous voyons dans les statistiques« , a déclaré le criminologue Singelnstein à Kontrast et Der Spiegel.
On savait jusqu’ici qu’il y a en Allemagne au moins 2000 cas par an d’agressions présumées par des policiers qui sont traités par les parquets. Ils sont rarement poursuivis au pénal : moins de 2% des affaires sont portées devant les tribunaux, et moins de 1% aboutissent à une condamnation, selon M. Singelnstein. Souvent, c’est la parole des citoyens contre celle des fonctionnaires de police.
Selon M. Singelnstein, la principale raison du faible taux d’élucidation est que les bureaux des procureurs publics ne veulent pas compliquer leurs relations avec la police. En outre, les parquets partent du principe que les accusations de dommages corporels en fonction sont généralement injustifiées. De ce fait, rares sont les plaintes introduites.
[Sources : Kontraste, Der Spiegel]
11.08.2020 – De nouvelles images relèvent une intervention médicale tardive sur George Floyd
Un juge du Minnesota a ordonné que les images des caméras portées (bodycams) par deux officiers de police soient rendues publiques. […]
Le New York Times a passé en revue les 65 minutes d’images, qui n’étaient auparavant que visibles pour personnes désignées, et a sélectionné des moments cruciaux qui dévoilent de nouvelles informations. […]
Les images ont été prises par les caméras de surveillance des officiers Thomas Lane et J. Alexander Kueng, qui ont arrêté Georges Floyd le 25 mai. La caméra d’un troisième officier de police, Derek Chauvin, qui apparaissait dans les images largement diffusées, agenouillé sur le cou de M. Floyd, est tombée lors de l’arrestation, et ses images n’ont pas été diffusées. M. Lane, M. Kueng et un quatrième policier, Tou Thao, ont été accusés de complicité de meurtre et d’homicide involontaire. Tandis que M. Chauvin a lui été accusé de meurtre au second degré, de meurtre au troisième degré et d’homicide involontaire au second degré. Les policiers ont tous été licenciés après le meurtre de M. Floyd. […]
Les vidéos de M. Lane et de M. Kueng fournissent la première preuve manifeste du moment où M. Chauvin place son genou sur le cou de M. Floyd, modifiant ainsi le récit largement connu selon lequel M. Chauvin a maintenu son genou à cet endroit pendant huit minutes et 46 secondes. Les procureurs ont dans un premier temps indiqué cette durée, puis l’ont modifiée pour qu’elle soit de sept minutes et 46 secondes. Les images montrent que ni l’une ni l’autre de ces durées n’était correcte : M. Chauvin maintient en fait son genou sur le cou de M. Floyd de 20h19 à 20h28, pendant un total de neuf minutes et 30 secondes. C’est près de deux minutes de plus que le temps modifié par les procureurs. […]
Les images de la caméra de corps montrent également les retards pris par les policiers et les ambulanciers dans leurs interventions. […]
Six minutes après que M. Chauvin, M. Lane et M. Kueng ont mis M. Floyd face contre terre, et seulement après que des passants aient crié aux policiers de s’occuper de l’état de santé de M. Floyd, M. Kueng vérifie le pouls de M. Floyd et dit à M. Chauvin et à M. Lane qu’il ne le sent pas. Les trois agents de police continuent de maintenir M. Floyd dans une position qui entrave sa respiration, et aucun ne vérifie s’il parvient à attraper de l’air.
Deux minutes plus tard, les secours arrivent et vérifient le pouls de M. Floyd, mais ne tiennent pas compte de sa respiration. Au lieu de repositionner M. Floyd pour l’examiner ou le soigner sur place, les médecins le chargent dans l’ambulance au moment où M. Lane les rejoint.
Il faut trois minutes après leur arrivée sur les lieux – et quatre autres vérifications du pouls – avant que M. Lane ne commence les premiers compressions thoraciques. Il faut encore cinq minutes de plus avant qu’un médecin ne ventile M. Floyd – 10 minutes après que M. Kueng ait signalé pour la première fois que M. Floyd n’avait plus de pouls. M. Lane finit par quitter l’ambulance à l’arrivée des pompiers.
[Lire l’article complet en Anglais et voir les vidéos : The New York Times]
16.07.2020 – De l’effet de la protection à tout prix par les autorités
La police – votre amie et votre aide ? Sven, de Cologne, a fait l’expérience inverse. Au cours d’une opération de police, il a été battu sans raison et a perdu connaissance. Son affaire s’est retrouvée devant les tribunaux. Mais ce ne sont pas les policiers qui ont été accusés, cependant lui-même, d’avoir résisté aux autorités de l’Etat.
La police a transformé une victime en auteur. « J’ai de forts doutes sur l’État de droit« , dit Sven. « Je ne lui fais plus confiance. » Non seulement aux États-Unis, mais aussi en Allemagne, la police fait la une des journaux en ce moment. La violence à l’encontre des citoyen.nes est toujours plus fréquemment rendue publique. Ce n’est pas seulement depuis le scandale de la police en Hesse qu’il y a eu des accusations de racisme et des références à des réseaux d’extrême droite dans les forces de l’ordre allemandes. En Hesse, des données personnelles ont été récupérées dans les ordinateurs de la police. Entre autres, un homme politique et un avocat ont ainsi reçu des lettres de menaces de la part d’extrémistes de droite. Le WDR et le Handelsblatt ont mené des recherches ensemble : Qui contrôle la police en Allemagne ? Où les citoyen.nes peuvent-iels se plaindre – et sont-iels écouté.es ?
Résultat : il n’existe pas de contrôle indépendant de la police à l’échelle nationale en Allemagne. L’article examine de nombreuses affaires en cours – avec des détails alarmants. Nos recherches montrent que les citoyens touchés ne peuvent souvent pas se défendre contre la violence et le racisme. Dans de nombreux cas, les services de police internes concernés et les parquets n’agissent pas assez fermement contre les abus. En même temps, les policiers-ères allemand.es sont souvent eux-elles-mêmes victimes de violences lors d’opérations – comme récemment à Stuttgart, où un contrôle de drogues d’un jeune de 17 ans a dégénéré et où 19 policiers ont été blessés. « Les collègues sont parfois traités comme des paillassons« , c’est ainsi que Dietmar Schilff, vice-président fédéral du syndicat de la police, décrit la situation de nombreux policiers.
Mais si la police et le Ministère public ont la possibilité de prendre des mesures contre ces agressions avec la sévérité de la loi, la situation est différente en ce qui concerne les droits des citoyens touchés par les violences policières. En effet, iels doivent se présenter eux-elles-mêmes à la police. Depuis des années, les militant.es des droits humains exigent des pays voisins, comme le Danemark, où il existe un « bureau indépendant des plaintes« , de donner l’exemple. Il s’agit d’une institution où les citoyen.nes peuvent signaler les violences policières à la police. L’histoire démontre : non seulement le bureau est bien pourvu en personnel et bien financé , il enquête également en toute indépendance avec des pouvoirs tels que ceux d’un procureur. Et en Allemagne ? Un tel modèle se heurte à la résistance véhémente des syndicats de police. Et jusqu’à présent, les politiciens allemands ne sont pas disposés à changer le système actuel de contrôle de soi étendu.
26.06.2020 – Condamnation du policier auteur du tir de LBD dans la tête d’une jeune manifestante
Lola Villabriga participait à une manifestation anti-G7 à Biarritz le 18 décembre 2018 quand elle a été atteinte par un tir de lanceur de balles de défense (LBD) à la mâchoire. Bilan : triple fracture de la mâchoire et deux dents perdues. Le policier, Sébastien Maréchal, 43 ans, a été condamné à une faible amende par le tribunal correctionnel de Bayonne pour « violences involontaires » à l’issue d’une procédure de plaider-coupable. L’audience aura duré à peine trois minutes.
[Sources : ODP News, Sud Ouest]
20.06.2020 – Presqu’un an après la noyade d’un teufeur technophile le jour de la Fête de la Musique après l’intervention brutale de la police, des marches de soutien sont organisées à Nantes pour réclamer justice
Deux marches sont annoncées à Nantes dimanche 21 juin pour rendre hommage à Steve Maia Caniço, 24 ans, mort noyé le soir de la Fête de la musique : la police était intervenue massivement pour faire cesser la fête sur les bords de Loire, considérée comme à haut risque de crue. Tombé à l’eau avec au moins douze autres personnes (qui toutes ont réussi à remonter sur la rive), on retrouvera son corps le 29 juillet dans le fleuve, non loin de l’endroit où il y était tombé.
Une information judiciaire contre X pour « homicide involontaire » avait été ouverte début août par un juge d’instruction début août mais aucune mise en examen n’a été prononcée jusqu’à présent.
En parallèle de l’enquête, deux nouvelles informations judiciaires ont récemment été ouvertes par le parquet de Rennes. L’une concerne la plainte collective pour « blessures involontaires, non-assistance à personne en danger et mise en danger de la vie d’autrui » déposée par 89 participants à la soirée techno. L’autre concerne des « violences volontaires avec arme en réunion et sur personne dépositaire de l’autorité publique » liées aux projectiles reçus par les forces de l’ordre. Dix policiers blessés le soir de la Fête de la musique ont déposé plainte.
[Source : 20 Minutes]
12.06.2020 – En France les forces de l’ordre ne permettent pas de dire ce qui semble rationnel à l’égard des discriminations dans la police et des violences policières
Ainsi, Christophe Castaner, Ministre de l’Intérieur, a notamment promis qu’une sanction serait « systématiquement envisagée » pour chaque « soupçon avéré » de racisme. Il a aussi annoncé unilatéralement la fin de la technique dite « clé d’étranglement » qui consiste pour le policier à appuyer son bras sur la trachée de l’individu interpellé.
Eh bien, les syndicats de police estiment ceci inacceptable. Ah bon ? Une sanction pour racisme avéré serait donc si terrible pour elles ? Et une pratique tout à fait inutile et traumatisante, effrayante pour ne pas dire dangereuse, cela signifie jeter les agents en pâture ?
Les forces de l’ordre si elles souhaitent être respectées, doivent elle-même respecter les personnes qu’elles ont à protéger.
[Source : Huffington Post]
10.06.2020 – Le Conseil Municipal de New York décide d’abolir le secret des archives disciplinaire de la police
Les membres du Conseil ont acté l’interdiction du « chokehold » ou prise d’étranglement par la police, et mis fin à la loi très controversée appelée « 50-A » qui interdisait la divulgation des sanctions disciplinaires des policiers au public. Le vote a pu intervenir malgré un intense lobbying des syndicats de police.
[Source : Democracy Now!]
08.06.2020 – Le Conseil municipal de Minneapolis prend la décision de démanteler les services de police de la ville
Conséquence de l’assassinat de Georges Floyd le 25 mai dernier et des manifestations monstres organisées dans tout le pays, 9 des membres du Conseil, représentant la majorité absolue, ont pris cette décision historique, après avoir légiféré pour interdire la pratique du « chokehold » et du « neck restraint« . La ville va maintenant utiliser l’année à venir pour décider avec l’ensemble des communautés des moyens et stratégies à mettre en place pour remplacer les forces de police par des initiatives centrées sur le travail social. L’idée centrale : la police, corrompue et rongée par le « White supremacism« , remplit des missions qui ne devraient pas lui échoir dans ce contexte : interventions auprès de personnes atteintes de problèmes psychologiques, de jeunes des quartiers issus de minorités en situation de vulnérabilité économique, auprès de SDF, dans les écoles etc. D’autres grandes villes des États-Unis étudient également dans le même contexte des solutions moins drastiques, comme le dé-financement (« defunding« ) des forces de l’ordre au profit d’autres postes budgétaires à caractère social (New York, Los Angeles etc.), sous l’impulsion des mouvements citoyens.
[Source : Democracy Now!]
08.06.2020 – L’IGPN publie son Rapport annuel pour 2019
Le Défenseur des Droits Jacques Toubon (oui, c’est bien lui qui Ministre de l’Intérieur sous Chirac, avait envoyé un hélicoptère PUMA rapatrier le procureur de l’Essonne, Laurent Davenas, dont l’adjoint venait d’ouvrir une information judiciaire contre Xavière Tiberi, épouse du maire de Paris et proche du clan Chirac !) vient de publier également son Rapport annuel pour 2019 (1957 saisines en 2019, année record avec 3 fois plus de plaintes qu’il y a 5 ans, dont 1 quart concernent des violences policières, dont 895 saisines de personnes n’ayant pu déposer plainte ou subi des propos déplacés de la part d’un policier ou d’un gendarme). Le rapport dénonce les agissements de profilage racial ou social à partir de critères exclusivement discriminatoires liés à l’apparence physique, les origines ethniques, la race ou encore la vulnérabilité économique. Il demande l’évaluation des commissariats parisiens pour mesurer l’étendue de ces pratiques et propose d’intégrer dans le code de procédure pénale le fait que les contrôles d’identité ne doivent pas se fonder sur des critères discriminatoires
De son côté, l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN), la police des polices, dans son rapport annuel qui vient de paraître, fait état de 1460 enquêtes en 2019, soit +23,7% par rapport à l’année précédente [Lire les rapports précédents], dont plus de la moitié sont des accusations de violences des forces de l’ordre, notamment en raison des gilets jaunes.
06.06.2020 – Tensions entre manifestants et police à Lille lors d’un hommage à Georges Floyd
En France, plusieurs rassemblements ont eu lieu cette semaine, dont un à Paris mardi qui a rassemblé plus de 20 000 manifestants, qui demandent « Justice pour Adama Traoré », jeune homme noir de 24 ans décédé en 2016 lors d’une arrestation. De nouvelles manifestations se sont déroulées ce samedi après-midi à Paris, à Lyon, à Bordeaux dans le calme, tandis qu’à Lille, quelques tensions ont éclaté avec les forces de l’ordre.
[Source : La Voix du Nord]
04.06.2020 – Le Défenseur des droits appelle à une « traçabilité des contrôles d’identité«
Et propose de conserver, comme pendant le confinement, un historique des contrôles de police et de gendarmerie pour lutter contre les contrôles au faciès. Promis en 2012 par l’ancien président François Hollande pour lutter contre les contrôles au faciès, le système d’un « récépissé » remis par les forces de l’ordre n’a jamais été concrétisé et « n’est pas la panacée », selon le Défenseur des droits. Il recommande plutôt « une forme de traçabilité », et rappelle que les contrôles au faciès sont une « réalité sociologique » en France. En 2017, l’institution avait montré dans une étude que les jeunes hommes « perçus comme noirs ou arabes » ont 20 fois plus de chance d’être contrôlés que les autres.
[Source : Le Monde]
03.06.2020 – Après la manifestation contre les violences policières de mardi soir à Paris
Le ministre de l’Intérieur Castaner promet « une sanction » pour « chaque faute » ou mot raciste dans la police. Cette manifestation, qui a réuni quelque 20 000 participants venus soutenir la famille d’Adama Traoré, avait été interdite à la dernière minute par la Préfecture de police de Paris. Le rassemblement a donné lieu à des incidents et dix-huit personnes ont été interpellées.
[Source : Le Monde]
02.06.2020 – Un policier abat un jeune homme de 22 ans, de 5 balles à travers le pare-brise de sa voiture de service à Vallejo
Selon les médias américains, la victime d’origine hispanique, Sean Monterrosa, 22 ans, tentait de fuir après le braquage d’une droguerie. Après s’être dirigé vers sa voiture, il s’est soudain agenouillé, les mains au-dessus de la taille. Le policier a cru voir dans un marteau la crosse d’une arme à feu. La police n’a annoncé la mort du jeune homme que le lendemain. Une enquête criminelle a été ouverte.
[Source : Le Soir]
26.05.2020 – Quatre dents cassées, une fracture maxillaire étendue au plancher de l’orbite gauche avec hématome sous-cutané, insomnies et cauchemars
Gabriel D. se voit prescrire trente jours d’incapacité, après avoir été frappé à coups de pied au visage par un ou deux policiers lors d’une interpellation brutale à Bondy, alors qu’il tentait de voler un scooter. Ces derniers plaident « l’accident » et racontent que l’un d’eux a « peut-être » trébuché sur lui. Deux plaintes ont été déposées.
[Source : Le Monde]
25.05.2020 – L’officier de sécurité du Ministre de la Santé Jean-Yves le Drian démissionné après l’ouverture d’une enquête en flagrance pour avoir sorti son arme en l’absence de menace réelle
Le 7 mai dernier des promeneurs à vélo accompagnés de leurs deux enfants dont un de 6 ans, se voient barrer la route par un véhicule banalisé. Le père de famille menace le conducteur d’appeler la police. L’homme jaillit hors de sa voiture avec son arme à la main et rétorque : « La police, c’est moi !« , alors qu’il est en civil, circule dans une voiture banalisée et refuse de montrer sa carte de police et son numéro d’identification RIO. La scène ne s’arrête pas là : une fois repartie, la famille est rejointe par la voiture, et sommée de montrer leur attestation de confinement. La famille n’aurait pas porté plainte, mais l’officier a été convoqué et auditionné par la police judiciaire : il a nié avoir sorti son arme de service, a déclaré que ce n’était pas à lui d’obéir aux ordres des promeneurs. Le cabinet du Ministre a confirmé au Point sa révocation du GSMAE.
[Source : Le Point]
25.05.2020 – « Je ne peux plus respirer !«
Ce seront les derniers mots de Georges Floyd, un Afro-Américain de 46 ans, tué à Minneapolis par un policier qui a sciemment maintenu son genou appuyé sur le coup de la victime maîtrisée au sol, sur le ventre. Ces mots, ils les répétera plusieurs fois, devant plusieurs témoins qui filmaient la scène. Un scène qui dure plus de 8 minutes… Georges Floyd décédera quelques minutes après l’arrivée des secours.
Voici la transcription de ses dernières paroles :
[Voir la reconstitution minute par minute de son calvaire par le New York Times]
08.05.2020 – Le bureau du Procureur général du district de Brooklyn a rendu public des données nouvelles
Ces données montreraient que 35 des 40 arrestations pour non-respect des mesures de distanciation sociale concerneraient des personnes de couleur. Ces données confirmeraient une étude de la Foundation for AIDS Research qui chiffre la proportion des comtés où la majorité des habitants est noire à plus de 50% des cas déclarés de COVID-19 aux USA.
[Source : Democracy Now!]
07.05.2020 – Amnesty International publie un nouveau rapport sur l’usage de la force
Un rapport qui analyse quinze vidéos témoignant d’un usage de la force illégal de certains membres des forces de l’ordre pendant le confinement. Insultes racistes ou homophobes, usage illégitime de la force, car ne répondant pas aux critères de nécessité ou proportionnalité : toutes ces vidéos illustrent des cas flagrants de violations du droit international relatif aux droits humains.
05.05.2020 – Le comté de King County (État de Washington) signe un « settlement » de 2,5 USD
Et s’excuse pour le meurtre d’un jeune afro-américain de Mi’Chance Dunlap-Gittens, 17 ans, tué lors d’une intervention de police visant un de ses amis en 2017.
29.04.2020 – La tribune de
chanson ?
signe une tribune au vitriol dans Libération : « La France est un pays de flics« . Ça vous rappelle une[Source : Liberation]
26.04.2020 – Propos racistes de flics lors d’une interpellation à Île-Saint-Denis
Dans une vidéo diffusée dimanche sur Twitter, on entend des policiers prononcer des commentaires racistes envers une personne interpellée à Île-Saint-Denis, au cours d’une intervention à l’Île-Saint-Denis. « Le préfet de police va saisir l’IGPN« , confirme la PP.
25.04.2020 – Un flic bat un homme à terre à coup de muselière
« Attention, images très dures. Nous venons de recevoir ces vidéos prises hier soir à Toulouse vers 3h du matin. Un homme à terre a été défoncé à coup de muselière. Le policier qui frappe aurait auparavant demandé à son chien d’attaquer, en lui enlevant la muselière. Le chien ne voulant pas attaquer, le policier l’a insulté puis s’est mis a frappé la personne au sol. On voit en fin de vidéo, prise le lendemain matin, les traces de sang au sol et sur les murs. »
18.04.2020 – Plainte du motard blessé dans un incident impliquant une voiture de police
L’homme de 30 ans, grièvement blessé à la jambe après avoir percuté la porte ouverte d’une voiture de police banalisée, dans des circonstances encore troubles, porte plainte pour violences en réunion avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique.
[Source : Ouest-France]
14.04.2020 – Lettre ouverte de migrants érythréens agressés à Calais par les CRS au Préfet du Pas-de-Calais
« Ils nous insultent de noms tels que monkey (singe), bitch (salope), etc… Et, depuis quelques semaines, ils ont commencé à menacer nos vies en nous battant dès que l’occasion se présentait à eux. Lorsque par exemple ils trouvaient un groupe de deux ou trois personnes marchant vers la distribution de nourriture, ou dans nos tentes, lorsque nous dormions. Ils accélèrent dans leurs véhicules en roulant dans notre direction, comme s’ils voulaient nous écraser. Ils ont également emmené des gens avec eux dans des endroits éloignés de
Calais, et les ont frappé jusqu’à ce qu’ils perdent connaissance.
Ils cachent leurs codes personnels (note : numéro RIO) lorsqu’ils commettent ces actions illégales envers nous. Lorsqu’ils se rendent compte que nous filmons, ils s’attaquent à nous et cassent nos téléphones. Voici une liste de tous les actes violents auxquels nous avons été soumis récemment. […] »
[Source : Ouest-France]
13.04.2020 – Un petit groupe de touristes qui n’a pas respecté le confinement s’est fait punir par la police
Dans la ville de Rishikesh, en Inde, les policiers indiens ont fait écrire 500 fois aux contrevenants : « Je n’ai pas suivi les règles de confinement, je suis vraiment désolé ». Dans d’autres régions du pays, des personnes arrêtées à l’extérieur sans raison valable ont dû réaliser des squats ou des saute-mouton.
[Source : Le Parisien]
15.12.2017 – La video de la bodycam du flic meurtier rendue publique
Une vidéo de bodycam montre Daniel Shaver supplier pour sa vie avant d’être exécuté par un officier de police dans une hôtel de Mesa, Arizona, le 18 janvier 2016. La vidéo a été rendue publique après qu’un jury ait acquitté Philip Brailsford, le policier meurtrier, le 7 décembre.
[Source : New York Times]
04.04.2017 – Un ObsPol à Toulouse !
Pour lutter contre les violences, un observatoire des pratiques policières lancé à Toulouse.16
07.11.2016 – Déchaînement de haine par la police hongroise contre les migrants
07.11.2016 – Taser et morsures de chiens – à la frontière hongroise, la haine anti-migrants
[Source : France 24]
14.10.2016 – Nouvelles tactiques et nouvelles munitions à Calais
19.03.2016 – Nouveau rapport de l’ACAT
Un rapport d’enquête de l’ACAT (Action des Chrétiens pour l’abolitions de la torture) sur les violences policières en France ces dix dernières années qui montre qu’il existe de graves défaillances dans les enquêtes administratives et judiciaires effectuées à la suite de plaintes pour violences policières, et souligne le lourd bilan humain de l’utilisation de certaines armes (Flashball, Taser) et techniques d’interpellation.
01.03.2016 – Expulsion de la Zone Sud du bidonville de Calais
Communiqué de presse inter-organisations.
07.01.2016 – La nuit à Calais, les CRS arrosent la « jungle » de lacrymogènes
04.01.2016 – « En todos los países democráticos hay un real problema de violencia policial«
03.09.2015 – Judge Upholds Charges Against 6 Officers in Freddie Gray‘s Death in Maryland
[Source : Democracy Now!]
11.08.2015 – Police use batons and fire extinguishers on migrants in Kos
[Source : International Business Times]
05.08.2015 – Wrongful Death Suit Filed over Death of Sandra Bland in TX Jail Cell in Ohio
[Source : Democracy Now!]
05.08.2015 – Cop faces 11 Years in Prison for Killing Unarmed Black Man in 2013 in North Carolina
[Source : Democracy Now!]
04.08.2015 – Bottle in Sam DuBose’s Car was Air Freshener, Not Gin…
[Source : Democracy Now!]
13.05.2014 – Polizeigewalt in Herford, Deutschland: Video überführt Brutalo-Polizisten
26.10.2014 – Décès de Rémi Fraisse, un opposant au barrage de Sivens, blessé à mort par le tir de grenade d’un policier
[Source : Huffington Post]