La presse relate que certains syndicats de policiers n’apprécient pas l’installation de caméras parce qu’ils craignent qu’il s’agisse de mettre à l’index certains officiers selon Vincent Gilles…
Dans le courant du mois de juillet 2014 un préavis de grève actuellement suspendu avait même été déposé par le syndicat libéral. Celui-ci estime que les caméras gangrènent les relations avec le bourgmestre et affirme qu’elles ne seraient pas légales. Il ajoute que le préavis de grève pourrait être réactivé notamment si la prise de son de ces caméras n’est pas supprimée au commissariat central de l’Amigo.
Pourtant le commissaire Roland Thiebault, directeur de la police administrative au sein de la zone de police ‘Polbruno’ (Evere/Saint-Josse-ten-Noode/Schaerbeek) indique qu’après une série de tests effectués fin 2009, le circuit a été mis en service en mars dernier, en concertation avec les organisations syndicales de la zone. “Ces caméras « objectives » reliées à un serveur enregistrent les images et non le son, et ce 24 heures sur 24, 7 jours sur 7”, précise-t-il. Les données ne peuvent être examinées que par le Service de contrôle interne de la zone et sur demande du parquet ou du juge d’instruction saisi d’une plainte.
Par ailleurs, l’accès au serveur est également sécurisé. “Les images ne sont donc jamais visionnées en temps réel”, ajoute le commissaire. Les enregistrements restent à disposition des autorités judiciaires pendant 30 jours. Passé ce délai, les fichiers stockés sur le serveur sont automatiquement effacés. En cas de panne du système, une alerte par mail est automatiquement générée et envoyée au commissaire Frank Dauchy, le directeur du dispatching de la zone de police de Bruxelles Nord, qui peut immédiatement prévenir la société » [qui gère le système, NDLR].
Il précise en outre qu’ “au départ, le personnel était assez réticent par rapport au projet. Le but n’est évidemment pas de le contrôler mais plutôt de faire face à des dénonciations parfois fantaisistes dont les policiers peuvent faire l’objet”. En cas de plaintes, les images permettent en effet de déterminer rapidement si les accusations de brutalité policière par exemple, sont fondées ou non. Depuis l’installation du dispositif, des enregistrements ont déjà été visionnés à deux reprises (en juillet) dans le cadre de plaintes à l’encontre de policiers. Dans les deux cas, et après visionnement des images, celles-ci ont été déclarées non-fondées.
C’est aussi l’avis de Rudy Janssens, secrétaire fédéral CGSP qui estime que « la plupart des policiers considèrent que l’installation des caméras permettra de lutter contre les plaintes abusives « .