Récemment un observateur direct à Calais a fait part de ses constatations sur le terrain. Il n’est pas inutile de rappeler l’extrême violence utilisée par les forces de l’ordre à Calais à l’encontre des personnes en migration.
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“Il semble que les “outils” de répression utilisés se fignolent. Des manifestants avaient déjà constaté qu’après l’usage de gaz, les pompes à eau aspergent les personnes, l’eau sur la peau augmentant la sensation de brûlure. Ici il s’agit d’une nouveauté dans le type de munitions utilisées. Ci-dessous le récit de Jacques.
« Il faut faire extrêmement attention à ce que peuvent tirer les flics lors des tentatives d’incursion des migrants sur l’autoroute, car j’ai découvert ces derniers jours, quand j’étais dans la zone des 100 mètres entre la rocade et la jungle, que les flics avaient tiré un type de munitions que nous ne connaissions pas : une grenade lacrymogène tirée par un lanceur de flashball LBD40. » Sur la photo :
photo reçue d’un collectif de défense de migrants à Calais
À gauche, une partie d’une grenade lacrymogène classique, tirée par un lance-grenade de calibre 56 mm (la partie blanche en bas est la douille, qui reste dans le canon après le tir). Au centre, une douille de Flashball de type BD40. A droite, des éléments d’une grenade lacrymogène, dont la partie blanche en bas et la douille) dont le diamètre correspond pratiquement (il est inférieur d’à peine 1,5 mm) au calibre du LBD40. Les flics n’utilisent pas d’autres armes de ce calibre, sachant que l’ancien Flashball avait un calibre de 44mm.
Ce qui est dangereux, c’est que lorsqu’une une arme peut tirer deux munitions, il y a de fortes chances que, dans le feu de l’action, le tireur ait oublié ce qu’il y a placé quelques minutes plus tôt. D’où un grand risque de blessures en cas de tir direct… Il semble qu’il y ait eu plusieurs cas de migrants touchés par des tirs directs de lacrymo, ça serait intéressant de savoir s’il ne s’agissait pas là d’un mauvais usage de cette munition…”
APPELEZ-NOUS au 0489/930.840 ou de préférence via la messagerie cryptée Signal (@ObsPol.1312)
APPEL À VICTIMES & TÉMOINS
Une vague de répression sans précédent dans sa violence contre les voix pro-Palestine s’est abattue les 2 et 3 octobre derniers, faisant des dizaines de blessé.e.s, des centaines d’intoxiqué.e.s et des milliers d’indigné.e.s. Les manifestant.e.s n’ont commis aucune violence. La police, le bourgmestre et l’Arizona se sont couverts de honte.
Nous appelons toute personne victime ou témoin de la brutalité policière à la Bourse, entre la Bourse, Rogier et Pacheco, à la porte de Namur ou place du Luxembourg, à nous contacter d’urgence au 0489/930.840 / obspol.1312 sur Signal / temoignages@obspol.be afin de réunir témoignages, photos et vidéos des agressions pour organiser la riposte collective qui s’impose contre ce terrorisme d’État et en soutien à toutes les victimes.
Votre identité ne sera à aucun moment transmise à la police.