Quelques jours avant la fin de mars, les contrôles, les coups de pression et les survols de la ZAD par drones ce sont accentués. Et il semble clair que la police fédérale et la police d’Arlon profitent de la crise du Covid-19 pour préparer sans doute une expulsion à la fin du confinement.
À la date du 1er avril, l’accumulation de contrôles, de coups de pression, d’amendes, d’espionnage, d’arrestation arbitraire – voire raciste – en centre-ville, a ramené sur la ZAD, restée calme jusqu’ici, une climat de tension inutile en ces temps où la solidarité devrait primer.
Quelques zadistes sont venus à la rencontre de l’équipe de pilotage des drones présente sur zone afin de négocier une « trêve ». Nos ami.es, après avoir reçu des rafales de sarcasmes (l’un des policiers prétendait prendre des images historiques et/ou artistique en vue de la victoire de la zad et de ne pas vouloir filmer nos visages), ont réussi à négocier un peu de paix.
Parole non-tenue par les gardiens de la paix qui, 30 minutes plus tard, renvoient leur drones sillonner la zone, depuis l’arrière des bâtiments d’Idelux. Le règlement d’utilisation du drone stipule que les agents pilotes doivent toujours l’avoir en vue afin de le faire voler, ce qui était géographiquement impossible. Ces 2 agents ont donc commis un espionnage illégal.
Suite à cela, des combis de police, dont des fédéraux, ont tourné durant une bonne partie de l’après-midi, en profitant au passage pour nous insulter, nous faire des doigts d’honneur et même nous pointer avec leurs armes de service (pistolet de poing – qui tire à balles réelles – et des FN303). La police sera-t-elle prête à tuer pour un zoning ? EN tout cas, les principaux effets de ces contrôles en ville et de ces incursions sur la zad sont de créer les attroupements qu’ils sont censés empêcher.
Ces provocations ont entraîné de notre part une réponse à la mesure de l’agression commise par des agents dont la mission sera de nous expulser, nous garder à vue, voir nous tabasser afin qu’une intercommunale opaque et anti-démocratique puisse construire un énième zoning industriel sur une zone de Grand Intérêt Biologique.
Nous rappelons que nous défendons cette zone justement pour empêcher cela, et quiconque voudra faire cesser le vol des hirondelles sera chassé.e de ce bois. Ici nous ne faisons qu’interrompre le désastre en cours et peut-être créer un monde où le coronavirus serait impossible.
La violence est du côté de ceux qui veulent casser les forêts et emprisonner celles et ceux qui les défendent. La violence est du côté de ceux qui détruisent les hôpitaux, à Arlon ou ailleurs, qui maltraitent le personnel de santé en les soumettant à des cadences de plus en plus infernales, sabrent dans les finances de la santé une fois ministre du budget puis, devenue première ministre sans majorité, les exhorte à mettre en péril leur santé au nom du sauvetage de la nation et de l’unité nationale.
Pendant et après le confinement, la ZAD sera toujours du côté du personnel de santé en lutte contre ceux dont le mode de vie inconséquent nous à amené à la crise en cours.
- posté le 03/04/20 par Zablière – Zad d’Arlon Mots-clés environnement logement / squats / urbanisme luttes sociales solidarité
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