Cette semaine une annonce plutôt inhabituelle de la part de la police plus exactement du syndicat CGSP, a été relayée par la presse : plusieurs agents de la zone de police Polbru (Bruxelles Capitale-Ixelles Rue du Marché au charbon, 1000 Bruxelles) ont exercé des violences « excessives » et ont fait un usage disproportionné de façon répétée. Pour ObsPol les faits rapportés n’ont rien de surprenants étant donné les constatations sur le terrain ainsi qu’au travers des témoignages répétitifs reçus de faits de violences.
Ici les accusations portent sur des violences excessives et d’usage disproportionné de la force exercés de façon répétée par plusieurs membres du service intervention de la zone de police Polbru.
La CGSP dénonce « une prise de conscience d’un problème de violences policières récurrent de la part de quelques individus qui ternissent l’image de la police ».
Les faits relatés principalement ont eu lieu 3 janvier 2025 lors d’une manifestation contre les projets du gouvernement Arizona. Plusieurs centaines de policiers étaient mobilisés. Pendant la manifestation quelques dizaines de pompiers manifestants se seraient écartés de l’itinéraire prévu. Un tel comportement est régulier lors de manifestations et a tendance à provoquer l’ire forces de l’ordre qui bien souvent, en profitent pour agir contre ces désobéissant.e.s puisqu’un motif peut leur être reproché. Ici aussi le déferlement fut agressif avec l’usage si régulier et souvent utilisé de manière illégale, de gaz lacrymogènes. Le responsable police locale Polbru donne à l’époque sa version :
« Un certain nombre de pompiers ont attaqué nos collègues » (…) Des gaz lacrymogènes ont notamment été utilisés. Nous mènerons une enquête approfondie sur cet incident et prendrons les mesures nécessaires pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise à l’avenir. »
La bonne vieille rengaine des pommes pourries… Cette version est remise en cause tant du côté de la CGSP Police que de la CGSP Pompiers, pour qui ce serait la police de Bruxelles qui aurait provoqué les incidents en faisant un usage excessif de la force à l’égard de pompiers à qui on ne pouvait que reprocher de s’être écartés du cortège pacifiquement.
Ironiquement, c’est suite à une agression subie par un membre de la police qu’il y aurait eu une réaction en interne : un policier en civil en voulant intervenir dans les heurts entre pompiers et policiers, se serait fait violemment frapper et plaquer au sol par ses collègues. « Ce sont les pompiers qui ont dû lui venir en aide« , indique le communiqué. « Il a subi d’importantes lésions à l’épaule et est toujours en incapacité de travail« . Ce policier cependant n’aurait pas porté plainte sous menace « de perdre son affectation aux renseignements généraux ».
Le chef de corps Michel Goovaerts indique :
« Il est exact qu’un de nos policiers a reçu un coup de matraque lors de l’accrochage avec les pompiers. Cet incident regrettable est dû au fait que l’intéressé se trouvait parmi les manifestants, en civil, et sans porter le brassard de police. Nous concluons que la personne en question n’a pas été reconnue par la plus jeune génération de policiers.«
Ceci signifie donc que des manifestant.es, eulles, peuvent être maltraité.es ! Étrange logique… CQFD