2012, Anderlecht
Matraqué au genou
G. : « J’ai longtemps pensé à aller porter plainte, mais il faut dire que le commissariat du quartier n’a pas bonne réputation…«
En août 2012, G. fait une mauvaise rencontre en rentrant chez lui. Dans son quartier, poser des questions aux policiers qui vous interpellent peut s’avérer risqué…
« Rentrant, j’en ai profité pour faire un détour par une épicerie pour faire un raccourci, je passe par la rue D. Je suis presque arrivé au parc qui longe cette rue quand une patrouille de police fait hurler ses sirènes, me demande de m’arrêter et de lâcher ce que j’ai en main.
Je m’exécute immédiatement quand un premier policier m’attrape violemment le bras et me tire en arrière pour me plaquer contre la façade d’une maison. Le second (ils étaient 3) me demande ma carte d’identité, en la cherchant dans ma poche et les sentant assez tendus je leur demande leurs matricules.
Et c’est la que tout s’envenime : sans rien comprendre j’ai reçu un coup dans le genou droit (peut-être avec une matraque) et je me suis effondré sur le trottoir la bouche la première. Je suis resté au sol et ils sont repartis, en s’en allant je les ai entendus dire : « De toutes façons, il ne correspondait pas« .
N’habitant pas loin, je suis vite rentré chez moi me soigner. J’ai longtemps pensé à aller porter plainte, mais il faut dire que le commissariat du quartier (D.) n’a pas bonne réputation, donc je me suis résigné a ne pas déposer plainte… »