Soupçonnés de violences illégitimes, fausses déclarations dans des procès-verbaux et injures racistes en avril 2011, la chambre des mises en accusation de la Cour d’appel de Bruxelles prononce le non-lieu pour cinq policiers cinq ans après le dépôt de la plainte, et contre l’avis du Parquet qui réclamait leur renvoi en correctionnelle pour tous les chefs à l ‘exception des injures racistes…
Saïd F., le plaignant, avait accusé les forces de l’ordre de l’avoir frappé à la tête et d’avoir mordu par des chiens policiers à la jambe le 27 mars 2011. Un rapport médical semblait confirmer ses dires en faisant état d’hématomes et contusions, dont plusieurs plaies profondes au cuir chevelu, d’égratignures et d’éraflures multiples au visage, et de lésions à la cuisse.
Les policiers avaient déclaré être à l’époque des faits en intervention à Saint-Gilles et entourés « par une quarantaine de jeunes » dont l’un aurait tenté de leur « porter un coup de couteau« . La Parquet avait estimé qu’ils avaient donné une version des faits dans leur procès-verbal tronquée en leur faveur, et que « des charges suffisantes » étaient réunies pour les poursuivre. Une vidéo filmée par un témoin de la scène avait été versée au dossier.
Le Parquet ou la victime peuvent encore se pourvoir en cassation. À défaut, le non-lieu prononcé par la chambre des mises en accusation deviendra définitif.