En octobre 2021, la chambre du conseil du Hainaut (B) a décidé de renvoyer quatre policières devant le tribunal correctionnel pour non-assistance à personne en danger. Cela fait suite au décès de Simon Bachelart, un Français de 26 ans qui avait passé une nuit en détention, le 16 juillet 2016. Cet homme avait été interpellé dans la nuit sur le site du festival de Dour. Il était sous l’emprise de drogue. Emmené en cellule il a fait plusieurs crises qui cependant n’ont pas incité les policières à appeler un médecin ou une ambulance. Il est mort des suites d’une overdose.
Un nouvelle fois dans ce type de situation on constate qu’une série de policiers.ères se contentent de placer une personne en cellule et puis l’oublient, ou feignent de l’oublier ou ignorent les appels à l’aide. Pourtant cela contrevient entièrement au rôle qui est le leur et devient une attitude infractionnelle.
Nous pensons ici également au drame qui s’est déroulé en janvier 2021 dans une cellule du Commissariat de police de Bruxelles. Un ressortissant algérien d’une trentaine d’années y était décédé après avoir arrêté par la police. L’ambassade d’Algérie avait demandé des explication au Ministère des Affaires étrangères, d’autant plus qu’il s’agissait du deuxième ressortissant Algérien qui décédait dans le cadre d’une intervention de la police belge en quelques mois.
Il y avait aussi en janvier 2021 le cas de Ibrahima interpellé par la police et emmené au commissariat de Bruxelles-Nord où il a perdu connaissance. Il a été transporté à l’hôpital mais est décédé…
Les résultats des enquêtes ne nous sont pas connus, nous ignorons si elles sont abouties mais nous ne pouvons que constater la récurrence de ces drames.
Dans le cas des policières renvoyées devant le tribunal correctionnel, des éclaircissements seront peut-être données sur les raisons qui semblent donner un tel sentiment de détachement, pour ne pas dire plus, des policiers vis-à-vis des personnes qu’iels arrêtent.
Et les violences commises par des agents de police ne se limitent pas là, toute une série d’atrocités se déroulent à l’ombre des centres fermés. Dans ceux-ci ou lors des expulsions, les violences n’émeuvent pas. Qu’en est-il de tous les membres du personnel entourant les policières et policiers qui commettent ces actes flirtant avec la torture ? Qu’en est-il du personnel des centres fermés qui récupèrent ces personnes en très inquiétant état ? Qu’en est-il des personnes qualifiées d’assistant.es sociales-aux qui participent à la préparation de ces expulsions violentes ?
Non-assistance à personne en danger ? Au fil de l’Histoire les citoyen.nes des États ayant commandité et perpétré des atrocités sont régulièrement interrogé.es « Vous saviez et n’avez rien fait ?« .
Une petite citation de Martin Niemöller (1892–1984) nous semble à propos :
« Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester. »
- Belga
- RTL Info
- Dzairdaily
- Getting the Voice out
- Visa Algérie
En octobre 2021, la chambre du conseil du Hainaut (B) a décidé de renvoyer quatre policières devant le tribunal correctionnel pour non-assistance à personne en danger. Cela fait suite au décès de Simon Bachelart, un Français de 26 ans qui avait passé une nuit en détention, le 16 juillet 2016. Cet homme avait été interpellé dans la nuit sur le site du festival de Dour. Il était sous l’emprise de drogue. Emmené en cellule il a fait plusieurs crises qui cependant n’ont pas incité les policières à appeler un médecin ou une ambulance. Il est mort des suites d’une overdose.
Un nouvelle fois dans ce type de situation on constate qu’une série de policiers.ères se contentent de placer une personne en cellule et puis l’oublient, ou feignent de l’oublier ou ignorent les appels à l’aide. Pourtant cela contrevient entièrement au rôle qui est le leur et devient une attitude infractionnelle.
Nous pensons ici également au drame qui s’est déroulé en janvier 2021 dans une cellule du Commissariat de police de Bruxelles. Un ressortissant algérien d’une trentaine d’années y était décédé après avoir arrêté par la police. L’ambassade d’Algérie avait demandé des explication au Ministère des Affaires étrangères, d’autant plus qu’il s’agissait du deuxième ressortissant Algérien qui décédait dans le cadre d’une intervention de la police belge en quelques mois.
Il y avait aussi en janvier 2021 le cas de Ibrahima interpellé par la police et emmené au commissariat de Bruxelles-Nord où il a perdu connaissance. Il a été transporté à l’hôpital mais est décédé…
Les résultats des enquêtes ne nous sont pas connus, nous ignorons si elles sont abouties mais nous ne pouvons que constater la récurrence de ces drames.
Dans le cas des policières renvoyées devant le tribunal correctionnel, des éclaircissements seront peut-être données sur les raisons qui semblent donner un tel sentiment de détachement, pour ne pas dire plus, des policiers vis-à-vis des personnes qu’iels arrêtent.
Et les violences commises par des agents de police ne se limitent pas là, toute une série d’atrocités se déroulent à l’ombre des centres fermés. Dans ceux-ci ou lors des expulsions, les violences n’émeuvent pas. Qu’en est-il de tous les membres du personnel entourant les policières et policiers qui commettent ces actes flirtant avec la torture ? Qu’en est-il du personnel des centres fermés qui récupèrent ces personnes en très inquiétant état ? Qu’en est-il des personnes qualifiées d’assistant.es sociales-aux qui participent à la préparation de ces expulsions violentes ?
Non-assistance à personne en danger ? Au fil de l’Histoire les citoyen.nes des États ayant commandité et perpétré des atrocités sont régulièrement interrogé.es « Vous saviez et n’avez rien fait ?« .
Une petite citation de Martin Niemöller (1892–1984) nous semble à propos :
« Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester. »
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